lundi 20 juin 2011

Inconvénients du blog.

Cela revient en gros à tailler un gros costard à l’informatique en général et à l’ordinateur en particulier (je fais de la généralisation pour essayer de passer inaperçue de ma bécane car je crains les représailles), je pourrai aussi taper en petits caractères et tant pis pour vos yeux, mais je crains qu’elle n’arrive à se relire elle même en mettant des lunettes.

Il y aurait bien le codage secret mais il aurai fallu en convenir avant.  Il ne reste plus qu’a prendre le risque :

Qu’il envoie mes textes passés, présents et à venir à la poubelle virtuelle, qu’il se mette en grève illimitée, qu’il m’affiche des messages de pub super grand format cachant tout l’écran et en mouvement ondulatoire pour vous flanquer  le vomi (est ce la peine de vous expliquer en détail cette dernière expression ? ) .

Qu’il laisse passer tous les virus, bactéries et autres miasmes à volonté (il adore vous faire croire qu’il traque le virus alors qu’il bulle tranquillement planqué derrière une supposée recherche internet).

Qu’il ouvre des fenêtres dans tous les coins de l’écran ou superposées les unes sur les autres,  sans me laisser le temps de lire son langage de toute façon incompréhensible mais certainement menaçant.

Qu’il m’inscrive a un site porno,  pédophile, à une secte anarchisante des anti tout et pro rien, puis qu’il cafte chez les keufs.

Qu’il publie les photos de moi les plus cauchemardesques et fasse passer ce message : si vous trouvez + moche, gagnez 5 kg de patates.

Qu’il me sucre le traitement de texte, me mettant à nu, seulement revêtue de mes fautes d’orthographes.

Qu’il se mette à écrire en version portugo-javanaise dont les dernières traductions partielles ont été retrouvées dans les iles alligators (clin d’œil aux iles caïmans) en 1632 par le professeur Vladimir Paposkanienskydemerdazof.

En dernier lieu qu’il m’explose à la gueule !

Une personne chère m’a rappelé récemment et très judicieusement que vivre, c’était prendre des  risques, alors allons y vivons et risquons, mais pourrai je savoir juste un peu quelle est la nature du risque,  d’où il vient, quand et comment, et si j’ai le temps d’aller consulter ma voyante et de m’inscrire à la MMA.

Autre inconvénient, et non des moindres : LA BLOG ADDICTION. Eh oui ! on ne dit plus dépendance ça fait ringard, de même qu’on ne dit plus aveugle mais non voyant, sourd mais malentendant, basses alpes mais alpes de haute Provence, caissière mais hôtesse de caisse femme de ménage mais technicienne de surface, on ne dit plus dépendant mais ADDICT si on veut être encore dans la course (la course à quoi ….. ?)

La blog addiction ou plus simplement BA a des effets d’autant plus pervers qu’ils se manifestent crescendo. au début on est tout content d’avoir tapé 3 lignes plus ou moins cohérentes et compréhensibles .On va donc le cœur léger voir le dernier épisode des experts à Miami et à la télé, dévorer un morceau de pain et de sauciflard, au vu des calories dépensées précédemment c’est justifié, ou tomber béatement dans les bras de Morphée ; c’est la phase 
Euphorique !   

Mais peu à peu et sournoisement une partie de votre esprit reste ventousée au blog, les idées continuent à affluer individuellement ou en vrac, et vous savez qu’avec votre syndrome du poisson rouge ou votre pré-Alzheimer en bonne voie de progression, elles auront disparu dans quelques minutes ou même quelques secondes.
   
Quand vous avez un bout de papier et un crayon à portée de main, ça va encore, bien qu’au bout de quelque temps vous vous retrouviez envahie d’idées éparses écrites sur les supports les plus variés.

Cela va :
- du classique papier arraché à votre agenda ou à celui du voisin le plus accessible, (et peu importe dans ces moments d’urgence qu’il y ait un rendez-vous importantissime inscrit dessus, priorité à la créativité),
- à la serviette ou nappe de restaurant, en passant par le PQ ,la marge d’un vieux journal récupéré à la poubelle ,ou un tatouage au Bic sur une quelconque partie de votre anatomie directement lisible si possible
Evitez l’anatomie du voisin, ça pourrait être mal interprété et vous risquez de ne pas récupérer votre mémento.

J’en arrive à un passage délicat sur le blog comme dans la vie :
Mettre de l’ordre !
Soit l’équation : mettre de l’ordre = trier + choisir + se séparer de = angoisse maximum frisant la crise d’hystérie somatique, ou la catatonie généralisée (au non choix car en général ça arrive en même temps.)
   
Rubrique trier :
En fonction de quoi ? si c’est pour séparer  les chaussettes d’avec les dépliants touristiques, les verres à pied d’avec les casseroles, en vue de les ranger dans des  tiroirs ou placards déjà destinés à ça.
çà peut encore se faire, bien que je ne voies aucun intérêt à la chose pour réduire l’état de mal être ontologique dans lequel je suis en quasi permanence (j’ai déjà essayé vous imaginez bien, mais ca ne marche pas sur moi, les valeurs des travaux ménagers ayant été réduits à néant dès ma plus tendre enfance).

Et je préfère passer le peu de temps disponible dans la journée, où les douleurs, les angoisses l’épuisement quasi chronique, me laissent un peu de répit, pour faire des choses qui puissent être plus susceptible de me donner goût à la vie. Je vous donne ces précisions, car je sens qu’ une idée vous vient à l’esprit : ne serait elle pas une grosse faignasse par hasard ?  Eh Eh ; ça n’est pas fondamentalement incompatible !

Arrivée à ce point de mes digressions de digressions), je sens que vous brulez d’impatience de connaître tous mes symptômes par le menu ainsi que leurs dénominations médicales, Soyez tranquilles vous y aurez droit ainsi qu’en prime mon curriculum vitae, « mais pas tout de suite, pas trop vite, sachez le désirer…….sur une chanson de Juliette Greco, ou sur un autre air musical ; tout, tout, tout, vous saurez tout sur mes zennuis, les gros les p’tits…..

C’est promis vous saurez tout sur ces abréviations et leur contenu médical

Vous saurez la suite palpitante de mes syndromes

Surricataplasme