mercredi 27 juillet 2011

L’hospitalité selon coco et minou.

Règles :
Justement y en a pas, si vous voulez venir nous voir, c’est très bien, si vous ne voulez pas c’est très bien aussi, si vous voulez venir chez nous sans nous voir c’est faisable.
Vous faites ce qui vous fait plaisir quand, comme et ou vous voulez ;(je suppose qu’il y a quelques règles de bienséance tacite comme : ne pas bruler le mobilier même si vous vous prenez pour Bernard Palissy, ne pas laisser de bombe sous les lits, ne pas installer une sirène de pompier et la faire hurler jour et nuit , ne pas manger le chien, bien qu’il s’appelle biscuit (et c’est même le biscuit à coconuts) donc le biscuit à la noix de coco, miam !

A part quelques menus détails de ce genre, vous pouvez :
Prendre le jour pour la nuit et réciproquement, donner libre cours à votre boulimie ou votre anorexie à toute heure, faire un bout de thérapie individuelle, de couple, de groupe. Refaire le monde, le défaire et le refaire autant de fois que nécessaire, hiberner, vous lancer dans un  marathon de danse rock-tango-tchatcha (pour ce dernier éviter biscuit, il n’aime pas la gent féline) , entreprendre l’ascension de l’escalier (en semi colimaçon à l’envers) par la face sud ,nord ou semi-est-ouest jusqu'à ce que vous vous soyez foulé autant de chevilles, poignets, genoux et fracturé le max de jambes, bras, cranes que nécessite votre obstination à vouloir accéder aux chambres.

Vous pouvez aussi tenter un concours de ronflement avec le maitre de séant sans aucune certitude de le gagner. Vous pouvez aussi prendre une douche avec jets, sans jets, avec eau, sans eau. Passer la nuit dans la chambre à éclairage « boite disco où il ne manque que la boule à facettes suspendue au plafond », admirer et vous extasier à loisir sur le savoir faire de la coiffeuse du coin, qui a métamorphosé notre coconuts en blonde méchée et non pas éméchée, aller visiter le nouvel Intermarché qui a surgi au milieu de nulle part, effectuer la traversée du Daluis sur un pont presque suspendu.

Un conseil tout de même : évitez de faire des brochettes sur feu de camps ou de fumer 5 cigarettes à la fois sous le détecteur de fumée réglementaire, qui ne manquera pas d’aller cafter. Après vous être goinfré de tartare au saumon, de charcutaille, de bon air, de discussions jusqu'à point d’heure, d’amitié, d’attentions délicates et de bonne humeur communicative (j’ai bien essayé de faire le matin ma trombine de celle qui ne passera pas la journée),vous partirez à reculons, les bras chargés de tartare de saumon, pour 1 semaine et Dieu sait quoi encore.

Vous devrez jurer de revenir à la prochaine occasion, même si vous vous sentez à 2 doigts de péter un câble, ou prête à sortir les aspects les plus odieux de votre personnalité. De toute façon vous repartirez en vous sentant la personne la plus importante du monde ou au moins de la région PACA.  

Suricateauvert

vendredi 22 juillet 2011

un petit mot de chatouilli.

syndrome de mon anniversaire


Le syndrome anniversaire de mon anniversaire.

Et voila je récupère du choc de mon anniversaire. C’est vrai ça, on se couche peinard avec un âge auquel on a eu un an pour s’y adapter et on se réveille le lendemain avec une année de plus, qui vous est tombée dessus dans la nuit. Si je ne me suis pas préparée depuis 4 à 6 mois,  le traumatisme peut être important et je peux me retrouver KO sous le poids des ans ;surtout que je suis née vers 5 heures du matin (ce qui explique sans doute ma gueule à tous mes réveils comateux ) dans une période ou sévissait le couvre feu, ( et oui je suis un produit de la guerre) 14 ans après mon frère unique, d’une mère qui a fait une dépression pendant sa grossesse ; j’ai donc failli m’appeler DEPREÇION (avec l’accent espagnol ça fait mieux ). Ça m’a été sorti a un stage de psycho généalogie pour montrer que les mots et maux ne sont pas là par hasard.

Étant née un 14 juillet j’ai échappé de peu à FRANCE  MARIANNE  VICTOIRE  FETE NAT (si ça existe, regardez sur le calendrier) pour finalement CLAUDE (dieu sait pourquoi) LAURE (prénom de ma marraine, femme du meilleur ami de mon père, et ex pute) ALEXANDRA (de mon parrain ALEXANDRE mari de la demi sœur de ma mère, russe exilée et alcoolique) parrain et marraine qui n’ont joué aucun rôle dans mon existence, et c’est peut être tant mieux !

Autant le dire tout de suite, je déteste les anniversaires, en particulier le mien, surtout à mon âge. Je ne vois pas ce qu’il y a de réjouissant à avoir un an de plus. peut être quand on est minot, qu’on attend Le ou LES cadeaux ou sa Majorité et que le monde des adultes qui s’ouvre devant vous est paré du tapis rouge de vos espoirs, des promesses fantasmatiques d’une vie faite d’aventures palpitantes, d’amour éternel, et que la  notion de temps est tellement relative que celui-ci s’étire à l’infini.

Mais quand on a fait le plus gros, et que ce n’était pas toujours de la tarte, il se trouve que  mon tempérament soupçonneux et méfiant me fait envisager une éventuelle décrépitude ou la possibilité d’un futur qui  ici ou ailleurs ne m’ouvrirait pas des perspectives forcément alléchantes.
Surtout ne pas trop conduire en regardant dans le rétroviseur, ne pas se pencher sur le ruban qui s’étend devant moi et pourrait bien se rétrécir au point de ressembler a la ligne jaune qui sépare les deux cotés de la chaussée. Comme je peux avoir le vertige au ras du sol, me voir doublée à toute allure ou chuter dans des nids de poules qui pourraient ressembler à des nids d’autruche, ne m’incite guère a passer la 5ème. (tient ça m’évoque certaines conditions de circulation évoquée précédemment).

C’est vrai, je n’ai pas vraiment le tempérament à voir la bouteille à moitié pleine, ni forcément à moitié vide non plus ; je pense plutôt qu’elle pourrait être complètement vide, ce qui somme toute peut être considéré comme une forme relative d’optimisme.
Je sais ce que vous allez me rétorquer, aussi je m’empresse de prendre les devants (tout en sachant que ça ne vous empêchera pas de me trouver des arguments auxquels je n’avais même  pas pensé (et heureusement).
Du : il faut vivre l’instant présent  à : pensons positif, en passant par : il faut garder l’espoir,
et : nous sommes tous des parties de Dieu, sans oublier : tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort,(on n’est quand même pas obligé d’aller jusque là !) surtout quand on sait que la citation est de Nietzsche et que celui-ci est mort fou.

Avec bien sur le coup de la bouteille cité ci-dessus, et la phrase célèbre de ma maman : tout s’arrange sauf la mort. Phrase culte, célèbre et ambigüe. Culte et célèbre pour moi ,parce que c’était de ma maman. Ambigüe car je n’ai toujours pas compris comment ça s’arrange quand la mort se présente. (surtout à 7 ans).

Je crois avoir fait le tour de la question coté douleur et désespoir, néanmoins quand je suis dans le trou (vous savez, le nid d’autruche), c’est comme si j’étais au fond de la piscine et que je continue à creuser avec les dents. ( j’adore cette métaphore). Aussi ne dirai-je que ceci :
« Quand on a vu ce qu’on a vu, qu’on a entendu ce qu’on a entendu, on a raison de penser ce qu’on pense ! »

Il y a encore 2  ans je ne me sentais pas du tout concernée par la phrase suivante : à partir d’un certain âge quand on se réveille et qu’on n’a pas de douleurs, c’est qu’on est mort. Pourquoi maintenant cela me fait il nettement moins rire ?, je ne crois aux vertus de la souffrance qu’a condition d’en sortir.
Je veux bien souffrir mais que ce soit pour quelque chose ; l’idée de souffrir pour rien est incompatible avec mon principe de rentabilité. La douleur physique ou morale qui ne trouve pas d’issue ou même d’explication, l’absence totale d’espoir  (ici ou ailleurs) est pour moi synonyme d’enfer et je sais de quoi je parle, je l’ai testé comme d’autres testent les yaourts Maldonne ou la lessive Duschmol. le test est quand même infiniment plus chiant même si le yaourt est périmé depuis 2 ans et a un gout de chiottes, que la lessive a fait des trous et  un patchwork  de couleurs de vos plus beaux chemisiers Prada et que l’adoucissant Mir-au-bolant, malgré ses promesses vous a rendu vos pulls pur cachemire comme des moutons avant la tonte.

Bon, le syndrome de mon anniversaire (aggravé par celui de la mort de ma mère qui le rendait encore plus indigeste) s’est passé au mieux grâce à des amis et soutiens qui se reconnaîtront. Certaines sont même allé a me souhaiter en avance le 13 un non anniversaire avec un non cadeau sous forme de suricate en peluche, il fallait le faire !  Je ne suis pas spécialement superstitieuse mais il est préférable de ne pas narguer le sort ; on ne sait jamais ! Comme disait je ne sais plus qui : je suis athée Dieu merci.

C’est non seulement un de moins à passer, mais c’est aussi une expérience dont on est à peu prés certain qu’elle ne se reproduira que dans un an, ça laisse le temps de souffler un peu. Mais là ou est le piège c’est qu’il y a des syndromes d’anniversaire à peu prés n’importe  quand. N’importe quel événement significatif de votre vie, de la vie d’un membre de votre famille et même historique peut provoquer un SA (syndrome d’anniversaire)

Vous voici donc prévenu le SA peut vous tomber dessus à n’importe quel moment si vous n’êtes pas préparé  SUSPENCE !!!!!!!  vous en saurez plus en lisant le prochain numéro. En attendant bonne chance, bonnes vacances, et ne trébuchez pas sur un syndrome d’anniv.

Biz  surricatanniversaire      

mardi 12 juillet 2011

intermede chatouillis


Moi chatouillis, chat persan garanti  pure race, roux aux yeux dorés, excellent caractère, bonne éducation, bref bien sous tous rapport (je ne fait pas ma promotion pour trouver une autre maitresse, étant très satisfait de la mienne, mais pourquoi rater une occasion me faire connaître).
Donc je reprends : moi chatouillis, atteste être satisfait de mon séjour chez une certaine sourischatte ou quelque chose comme ça, ou j’ai été traite en pacha « pas chat » bien qu’étant réellement un chat, comme je le confirme ci-dessus.
Etant un peu déboussolé comme tout chat qui se respecte et qui se voit changer d’environnement, j’ai fait de mon mieux pour montrer des signes d’adaptation pour rassurer la sourischat qui semblait-être d’un tempérament anxieux.
J’ai cru comprendre qu’elle nourrissait des inquiétudes nombreuses et variées, à savoir la crainte de me rendre à ma maitresse complètement : anorexique, dépressif, traumatisé….

Je crois qu’au départ son plus grand soucis était que je tombe de son 5eme étage, c’est ainsi qu’elle avait barricadé tous les accès à la terrasse par des planches ; en plein mois de juillet c’est pratique !
Elle n’a été rassurée que quand elle a constaté que vue ma prestance je sautais au plus sur une chaise, et que je me déplaçais à l’allure moyenne d’un félin croisé avec un sumo, bien que je puisse être beaucoup plus rapide en cas de nécessité par ex pour me planquer. Entre nous j’ai cru comprendre que sa terrasse n’étant pas un modèle de propreté, elle craignait de me voir revenir comme un chat de gouttière en période de rut.

J’ai donc fait mon possible pour rassurer cet humain du sexe féminin qui par ailleurs avait un comportement verbal des plus curieux à mon égard, du genre : oh le beau chatouilli, il est beau le chachat, il a bien mangé ses croquettes, il a bien fait sa crocrotte, qui c’est qui va rester tranquille pendant que je lui brobrosse son poipoil ( il est vrai que j’ai un excédant de poil à céder à tout chat qui aurait besoin d’ une moumoute). Bref, ou elle avait un défaut de langage qui lui faisait doubler les syllabes ou elle me parlait comme à un débile !

J’ai joué avec elle de ma séduction féline et de mes poses les plus raffinées et ça a marché au poil si je puis dire. L’autre humain était un male qui me traitait comme un chien, je ne veux pas dire par la qu’il me traitait mal (admirez la subtilité des jeux de mots) mais il me sifflait pour me faire venir, tout juste s’il ne me disais pas « chatouillis aux pieds ». Pour me montrer son affection, il m’ébouriffait le poil et me tirait les moustaches que j’ai fort belles , il faut bien le reconnaître.
Quand il avait passé son quart d’heure colonial j’allais m’allonger contre lui, ce qui faisait râler la sourimachin qui me traitait de lâcheur, d’ingrat, de vendu à la cause masculine etc……

J’ai beaucoup apprécié la terrasse où je guettais les tourterelles en me confondant avec le décor, frémissant des babines et des moustaches, antique souvenir de ma nature chasseresse. Je restais des heures aux moments les plus chauds de la journée, ce qui provoquait des commentaires du genre : ce chat est fou, on va le retrouver lyophilisé ……..

Pour conclure j’ai bien aimé les concours de sieste que j’ai gagné haut la main avec la souribidule mais comme nous n’avions pas les mêmes horaires, je crois quelle n’a que moyennement apprécié que je vienne la réveiller entre 6 et 7 heure du mat en me couchant sur sa tête pour lui lécher les cheveux et lui laisser des poils plein les trous de nez.

A mon départ, je l’ai entendu dire « je veux le même mais avec moins de poils». Quelle se rassure j’en ai laissé le maximum un peu partout dans sa maison, histoire quelle ne m’oublie pas trop vite. J’ai aussi beaucoup entendu parler du minou de Corine, j’aimerai bien faire sa connaissance.
Donc chat va bien, et vous ? Je clos ce chat pitre (un ami à moi qui fait beaucoup rire) avec quelques citations :

Quand je réveille mon chat, il a l’air reconnaissant de celui a qui on donne l’occasion de se rendormir.

Les femmes et les chattes font ce qu’elles veulent, les hommes et les chiens devraient se détendre et se faire à cette idée.

Il est difficile d’attraper un chat dans une pièce noire surtout quand il n’y est pas.
(Proverbe chinois)

Les gens qui n’aiment pas les chats ont dù être souris dans une vie antérieure.

Biz de Surricatouillis.